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Coyote en résidence au Pantographe Moutier 28 oct - 2nov

Cette résidence d'une semaine au Pantographe de Moutier a pu être réalisée grâce au prêt des haut parleurs Girpahons conçus par Stephane Montavon que nous remercions !

Durant cette semaine, nous essayons de renforcer l'unicité de chaque version du projet en nous reposant la question « Qu'est-ce qu'une performance ? ».

Nous essayons donc de penser une forme dans laquelle nous dialoguons davantage avec la spécificité de chaque lieu, de donner la sensation au spectateur que ce n'est pas une simple version d'une composition préétablie mais d'un événement unique en lien avec le moment et le lieu auquel il assiste.

Nous réorientons donc le projet en nous séparant des sons de synthèse qui servaient jusque là de matière sonore de base pour nous tourner vers des sons pris dans les lieux qui nous accueillent.
Quelques essais semblent fructueux avec des micros posés à l'extérieur du bâtiment et rediffusés dedans.

Nous captons essentiellement le bruit de la route aux alentours. Mais ces essais réalisés à des heures de passage ne peuvent être reproduis à l'heure qui nous est proposée pour la représentation publique et où il ne se passe désespérément plus rien. Nous conservons toute de même les sons enregistrés aux heures d'affluence.

Nous ferons le même constat avec des discussions animées saisies dans le bâtiment durant la préparation. Les pré-enregistrements prendrons aussi la place du son en direct.

A cela nous ajouterons un son typique du lieu, en l'occurrence un bruit de soufflerie très présent à l'entrée de la salle.

Nous nous concentrons également sur des sons non perceptibles a priori. Des capteurs convertissant les champs magnétiques en sources de sont nous permettent de faire sonner des sources électriques présentes.
C'est au potentiomètre de projecteurs lumineux au plafond que nous l'attachons. Ce bouton permet aussi de moduler la lumière, et par conséquent le son, en direct, geste rendant le processus très perceptible pour l'audience.

Enfin, nous ajoutons sur Patricia un micro de contact, permettant parfois de faire entendre les bruits que son bras produit lorsqu'elle effectue des mouvements.


La diversité de ces sources et le choix de leur mixage en direct implique que ma présence soit plus active. Nous installons donc mon poste au centre de la salle.

Pour l'essentiel, le rituel des gestes de Patricia est conservé, de même que l'ordre des séquences en fonction des registres de hauteur explorés.

La représentation publique est encourageant dans le sens où les sources sonores proposées ont semblé permettre au public d'avoir le sentiment que les choses se passaient en direct et que nous leur proposons le son d'un lieu et d'un moment auquel ils assistent.

L'évolution du projet serait donc de le transformer en une sorte de procédure : installation dans le lieu, choix des sources sur place, représentations publiques en maintenant le rituel mais avec un environnement toujours renouvelé, et donc souvent imprévisible.